Énergie : un poste de dépense important

Ces dernières années, la rénovation des bâtiments pour obtenir un meilleur confort thermique connaît un franc succès, d’autant plus que pratiquement toutes les réglementations et normes de construction soulignent son importance dans l’amélioration de l’efficacité énergétique. Cependant, il est légitime de se demander si nous comprenons vraiment ce qu’est l’isolation thermique, si elle est aussi importante qu’on le dit et si nous l’utilisons correctement.

En effet, jusqu’à présent, elle constitue la solution numéro 1 permettant d’économiser l’énergie de manière significative, même s’il existe d’autres alternatives telles que des gestes du quotidien pour l’utilisation des appareils et dispositifs électriques.

Rénovation énergétique : les aides pour une transition moins onéreuse

Une maison ancienne qui a besoin d’importantes améliorations au niveau de l’isolation peut être un véritable gouffre financier. De nombreuses rénovations doivent être faites sur tous les plans, du plancher au toit en passant par les ouvertures, les murs et d’autres pièces telles que les combles. Dans la mesure où les coûts des travaux peuvent être très élevés, il est possible de bénéficier d’aides pour le financement d’un projet de rénovation énergétique.

Afin d’accompagner les particuliers et les professionnels dans leurs travaux de rénovation énergétique, des bureaux d’experts comme Hellio.com se sont lancés dans la recommandation et la suggestion de conseils en matière d’économie d’énergie. Leurs solutions s’adressent à la fois aux particuliers et aux copropriétaires, ainsi qu’aux collectivités et aux entreprises.

L’économie d’énergie est un maillon essentiel de toutes les politiques environnementales des pays européens, l’objectif de l’Union européenne étant de réduire drastiquement ses gaz à effet de serre de 55% en 2030. Au niveau des ménages, notamment ceux à revenus moyens et faibles, des aides publiques et privées ont été instaurées. Rien qu’en France, il en existe une dizaine dont voici quelques exemples.

« MaPrimeRénov »

Il s’agit du remplaçant du crédit d’impôt transition énergétique et des aides de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) qui a été lancé le 1er janvier 2020. Ce programme s’adresse à tous ceux qui souhaitent faire des rénovations énergétiques dans leur logement. La prime est fixée par rapport aux revenus des bénéficiaires.

Aide « Habiter mieux sérénité » de l’Anah

L’Anah propose cette aide aux ménages modestes et très modestes qui entreprennent des travaux de rénovation sur leur logement. Le montant de la prime est fixé par rapport à celui des travaux.

Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un prêt qui n’est adossé d’aucun intérêt et qui peut être utilisé comme avance pour la réalisation des travaux. Toutefois, seuls les logements déclarés comme résidence principale peuvent en bénéficier.

La prime « Coup de pouce économie d’énergie »

Valable jusqu’au 31 décembre 2021, cette aide se décline en 2 types : la prime Coup de pouce chauffage et la prime Coup de pouce isolation. Tout dépend de la rénovation entreprise dans l’habitation du propriétaire qui la sollicite.

Les aides des entreprises de fourniture d’énergie (CEE)

Les fournisseurs d’énergie tels qu’EDF, Total ou Engie sont des entreprises CEE qui financent en partie des travaux de rénovation énergétique, à la condition qu’ils soient réalisés par des professionnels certifiés RGE (reconnus garants de l’environnement). En contrepartie, elles obtiennent un certificat attestant leur incitation des particuliers à économiser l’énergie.

La réduction d’impôt Denormandie

Cette aide est valable jusqu’au 31 décembre 2022 et permet aux propriétaires de logements dans certains quartiers d’obtenir une réduction d’impôt sur le revenu si le coût des travaux est estimé à 25% de la valeur du logement.

L’exonération de la taxe foncière

Il s’agit d’une exonération de la taxe foncière proposée par les collectivités locales et qui s’applique temporairement pour les propriétaires réalisant des rénovations énergétiques sur leur logement.

Les aides locales pour financer vos travaux de rénovation énergétique

Les collectivités locales proposent également d’autres aides qui concernent uniquement les améliorations apportées aux logements pour qu’ils soient performants en termes d’économie d’énergie. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre commune, de votre conseil général et de votre conseil régional.

L’isolation thermique : son importance dans la rénovation énergétique

En termes simples, l’isolation thermique fait référence à l’utilisation d’enceintes (murs, toits, sols) conçues avec des matériaux qui ont une grande capacité à réduire les flux de chaleur ou de fraîcheur à travers eux. La capacité d’isolation de ces matériaux est généralement définie par la valeur de conductivité thermique : plus cette valeur est basse, plus leur capacité d’isolation est grande.

En revanche, la capacité d’isolation des couches de matériaux et de la gaine est généralement définie par la résistance thermique qui a des valeurs inverses. Ainsi, plus la résistance est élevée et plus le coefficient de transfert thermique (conductivité thermique) est faible, plus la capacité d’isolation de la couche de matériau ou de l’enceinte est grande.

Au sens strict, tous les matériaux et enceintes ont une certaine capacité à s’opposer aux flux thermiques. Cependant, certains le font beaucoup plus efficacement que d’autres. Dans le domaine de la construction, on suppose généralement que les matériaux isolants sont ceux dont la conductivité est inférieure ou égale à 0,06 W/mK.

Il est à noter que ce qui rend un matériau isolant, ce ne sont pas les propriétés du matériau lui-même, mais le fait qu’il contienne de l’air. En effet, lorsque ce dernier est emprisonné dans des compartiments ou petites cavités, il gêne les mouvements convectifs. L’air est l’une des meilleures barrières dans la transmission de la chaleur. C’est pourquoi les matériaux qui ont une grande quantité d’air encapsulé, parfois même dans des compartiments microscopiques, sont ceux qui ont la plus grande capacité d’isolation. Il n’est donc pas surprenant que plus un matériau soit léger, plus il ait de chances d’être un bon isolant.

Le fonctionnement de l’isolation thermique sur les maisons

Une idée courante sur l’isolation thermique consiste à penser qu’elle sert à empêcher la chaleur et le froid de pénétrer dans la maison. Si nous nous en tenons à la deuxième loi de la thermodynamique qui implique que la chaleur se déplace naturellement des zones chaudes vers les zones froides, alors cette idée n’est pas vraie.

Cette confusion peut sembler anecdotique, mais elle doit être éclaircie afin de bien comprendre comment fonctionne l’isolation d’une maison et pourquoi elle est bénéfique dans certaines situations et non dans d’autres. En résumé, en ce qui concerne l’effet de l’isolation de l’intérieur d’une maison et ses occupants, il existe généralement deux cas basiques :

  • Si l’environnement extérieur est plus froid que l’intérieur, l’isolation empêche la chaleur de s’échapper de notre bâtiment.
  • Si l’environnement extérieur est plus chaud que l’intérieur, l’isolation empêche la chaleur de pénétrer dans le bâtiment.

Ainsi, en théorie, l’isolation thermique aide à réduire les gains de chaleur et limite l’utilisation de la climatisation durant l’été. En revanche, elle sert à réduire les pertes de chaleur et l’utilisation du chauffage pendant l’hiver. Malheureusement, la question est un peu plus complexe que cela, notamment en raison des conditions extérieures. Ces dernières ne sont pas constantes 24 heures sur 24, mais varient plutôt de manière plus ou moins importante en fonction des caractéristiques climatiques de la région où se trouve la maison. Par exemple, il se peut que même pendant l’été, il y ait des périodes durant lesquelles l’environnement extérieur se révèle plus froid que l’intérieur. Pendant ces périodes, l’isolation peut fonctionner comme un obstacle à la dissipation thermique. Plus les gains internes du bâtiment sont élevés, plus cet effet peut être important.

Les économies d’énergie électrique grâce à l’isolation thermique

Les économies d’énergie générées par une bonne isolation thermique se traduisent par une réduction des besoins énergétiques du logement, et donc, par une réduction de la facture d’électricité qui dépendra largement des caractéristiques de l’enceinte du bâtiment.

Il est essentiel qu’une maison soit bien isolée thermiquement en s’assurant que les éléments qui sont en contact avec l’extérieur (murs extérieurs, toits, sols, cloisons et trous) augmentent leur résistance au passage de la chaleur. En effet, une étude récente de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) confirme qu’en cas de mauvaise isolation, la déperdition thermique est de 20 à 30% par le toit, de 20 à 25% par les murs et de 10 à 15% par les fenêtres. Sur une construction ancienne, une façade correctement isolée thermiquement peut réduire considérablement les coûts de chauffage.

Prenons par exemple le cas d’un immeuble construit il y a plus de 30 ans. À l’époque, l’isolation n’était pas une préoccupation majeure. Pourtant, il est situé dans une zone aux hivers rigoureux et aux étés relativement chauds. Cet immeuble comprend 6 appartements et dispose d’une façade ayant une surface approximative de 1 000 m². Le système de chauffage est une chaudière au gaz naturel qui fonctionne 5 mois par an, dont la demande énergétique annuelle est de 132 kWh/m2 et représente une facture de chauffage d’environ 1 200 € par an et par appartement. La solution retenue est la rénovation énergétique intégrant le remplacement du chauffage par un dispositif moderne, une isolation intérieure des murs et extérieure au niveau de la façade. Le résultat obtenu a permis à la façade d’augmenter son isolation de 70%. Par conséquent, les coûts de chauffage ont été réduits de 30%. Ils passent donc d’une dépense annuelle de 1 200 € à 840 €, ce qui représente une économie par logement de 360 €/an.

Il est important de préciser que l’isolation thermique des plafonds, des murs et des sols, ainsi que le choix de fenêtres à double ou triple vitrage évite les ponts thermiques dans les zones où les éléments de construction se rencontrent. Les types d’isolants thermiques les plus courants sont les panneaux de laine minérale ou de fibres de cellulose, la mousse de polyuréthane, les feuilles de polystyrène expansé ou extrudé, le verre cellulaire, la perlite expansée et l’agglomérat de liège. Notez qu’il existe également d’autres types de matériaux isolants naturels qui sont tout aussi efficaces et durables comme la paille ou la laine de mouton.

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